Décroissance ?
Comme dit en introduction, il ne faut pas trop y compter. En effet, il faudrait que plus de CO2 soit sequestré dans le sol sous une forme stable qu'il n'est produit de CO2 par l'activité humaine.
Pour mémoire, il faudrait planter massivemen des arbres, tellement qu'il se poserait le problème de place pour les cultures de céréales, de légumes, d'herbe pour les animaux, voire simplement de place pour les habitations des humains.
Nous n'en somme plus à l'âge du carbonifère et en ce qui concerne les végétaux, Aujourd'hui seules les tourbières sont capables de sequestrer du carbone sous une forme stable, ce qui est insignifiant.
Ne pas oublier qu'une forêt ou une prairie ne stocke que le carbone du végétal vivant. Dès qu'il meurt, le carbone retourne dans l'athmosphère. Si ce n'était pas vrai, nous aurions dans les vieilles forêts d'Amazonie un sol composé de grandes épaisseurs en mètres de matériaux carbonés. Or il n'en est rien. La couche humifère ne dépasse pas au mieux 50 cm d'humus frais. L'humus qui contient le carbone, si l'on enlève les arbres pour en faire des prairies (ce qui se fait au brésil avec les incendies organisés) commence à se décomposer et le carbone retourne dans l'athmosphère. On aboutit à un sol type plaine de Beauce dont la teneur du sol en carbone est inférieure à celle d'une forêt, ce qui n'arrange rie. (Merci aux Brésiliens pour leur contribution à l'augmentation du taux de CO2)
Donc, se rappeler que pour une surface donnée, la masse carbonée reste constante.
Il existe un autre processus de sequestration du carbonne : la formation de roches calcaires. Et pour cela, il ne faut compter que sur sur les coquillages et certains microorganismes qui produisent du carbonate de calcium. (calcaire) Malheureusement, les tonnages annuels produits ne compensent pas les émissions de CO2.
Certains ont trouvé des procédés de séquestration stables, mais le rendement pour produire des matériaux solides stables consomment beaucoup d'énergie et leur production est très lente, faible avec un rendement tout aussi faible. Il ne paraît pas raisonnable de compter sur ces procédés.
D'autres préconisent d'extraire le CO2 de l'air et de l'injecter dans dans des réservoirs souterrains naturels comme ceux utilisés pour le stockage du gaz naturel.
Même chose que précédemment, beaucoup d'énergie nécessaire et politique de gribouille : ce gaz ressortira un jour, même très lointain du fait de modifications géologiques par l'érosion (centaines de millers d'années). Certains dirant qu'on ne sera pas là pour le voir.
Comme nous venons de le voir, ne pas trop compter sur la décroissance du taux de CO2.